Fiches Poules de France

La Houdan

La Houdan
Nom commun : La poule de Houdan Télécharger la fiche
Origine : Ile de France  
Départements : Yvelines (78)  
Ville : Houdan  
Effectifs : Moyennement répandue  
Aire de répartition : France  
Vocation : Chair et ponte  

Histoire

Qu’elle est belle ma poule, grasse et dodue, fondante à souhait et recherchée par le Tout Paris ! 600 000 volailles vendues rien qu’entre 1872 et 1873, puis de millions jusqu’en 1915 ! Avec des masses de poules allant jusqu’à 5 kg ! Une renommée à faire trembler la Bresse et les poulets du Mans ! Et un pédigrée madame, on en parlait déjà sous Louis XIII au XVIIème siècle. Tout ça aux portes de Paris, à moins d’une demi-journée de cheval ! Une star je vous dis !

On nous l’envia, les Anglais, les Etats-uniens, nous l’achetèrent à grand renfort de Livres et de Dollars, on la crût invincible, éternelle et puis, et puis plus rien. Elle n’était plus une vedette à l’issue de la Première Guerre Mondiale et quasi disparue à la Seconde. A vouloir être trop grosse, trop rentable, son type s’était dégradé, la concurrence de sa voisine la Faverolles, l’avènement du chemin de fer qui facilitait l’accès à la capitale des autres volailles, les races étrangères puis les industrielles, un coup de mou dans le plan marketing et pfttt…

Pourtant qu’on l’avait choyée, première école d’aviculture, premiers incubateurs industriels (couvoirs), premières productions intensives, première vraie filière économique, en France, y laissa-t-elle son âme ?

Son âge d’or avait duré cinquante ans mais entre 1914 et 1918, les grands élevages furent perdus. Il fallut la rechercher chez des particuliers et « pire » chez les mêmes Anglais et Etats-uniens qui nous l’avaient achetée cinquante ans plus tôt mais qu’en avait-il fait ? Une poule de luxe ! Ah ! Elle était devenue belle mais toute chétive, avec huppe exacerbée, barbe et favoris qu’on ne lui voyait plus les yeux, le plumage bariolé empirique d’autrefois était maintenant caillouté fin et régulier, comme travaillé !

Et pourtant, c’est bien cette « variation » qu’il nous reste de nos jours et ce depuis 1927.

Cependant, sa vertu première qui était l’excellence de sa chair n’a pas été perdue. Elle connût un regain d’intérêt grâce au Houdan-Faverolles-club de France, de même qu’au syndicat interprofessionnel avicole de Houdan (constitué en 1991) ayant pour vocation de relancer la commercialisation de cette volaille exceptionnelle en restauration et chez les volaillers. Ce dernier obtenait ainsi les prestigieux signes de qualité que sont le label rouge et l’IGP (Indication Géographique Protégée), fédérant une dizaine de producteurs sur une production annuelle de 20 000 volailles. Il semble néanmoins que les contraintes techniques et économiques ont eu raison de cette initiative depuis, mais on peut dire que le travail effectué autour de la race lui a donné une deuxième vie !

Bodin, la volaille biologique le Picoreur, volaille biologique Nature de France

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