Fiches Poules de France

La préservation des races

Pourquoi préserver les races anciennes ?

Un patrimoine génétique qui a traversé
les siècles

Comme nous l’avons vu elles font partie intégrante du patrimoine de l’humanité car élevées pour certaines depuis plusieurs millénaires. C’est aussi un patrimoine génétique qui a traversé les siècles, en s’inscrivant dans un terroir, un climat, en développant, en optimisant des gènes de rusticité et d’acclimatation que des souches économiques peuvent perdre, ne pas comporter ou ne jamais acquérir.

Chaque détenteur de poules de races participe aussi modestement soit-il à la conservation de celles-ci. Aussi, dans bien des cas, certaines races ont été sauvées par la passion de quelques uns mais aussi par inadvertance dans certaines fermes reculées qui n’ont pas joué de leur élevage comme d’une rente et où l’on conservait les poules des parents et grands parents… Parfois quelques sujets ont suffi pour reconstruire des parquets, en appliquant des combinaisons génétiques (croisement père/fille, mère/fils etc…), voire même une recréation complète à partir de races avoisinantes.

Dans bien des cas on l’a vu, ces races n’ont pas les propriétés économiques propres à subvenir aux besoins de l’humanité. Indice de consommation élevé, croissance lente à très lente, fécondité et prolificité (ponte) moyenne à basse. Le manque d’intérêt et de sélection pour la plupart d’entre elles font qu’elles produisent moins qu’il y un siècle. Néanmoins leurs caractéristiques intrinsèques sont toujours présentes et à retravailler. Néanmoins leur chair est toujours aussi délicieuse et nous rappelle des goûts et saveurs oubliés. Elles furent à leur âge d’Or, servies sur les plus grandes tables et illustres banquets : Crève-cœur, Gâtinaise, Barbezieux, Géline de Touraine, Faveroles, Challans.

Certaines sont de renommée internationale (Bresse, chapon du Mans et de La Flèche). Plus emblématique mais pas moins délicieuse la Gauloise dorée (le coq de nos clochers et l’emblème de la France). Animaux de tradition (combattant du nord) où les combats de coqs sont toujours autorisés, coq de pêche du Limousin, dont les plumes du camail (cou) servent toujours à la confection d’appâts artificiels pour la pêche à la mouche. La Marans pour ces œufs d’or (œufs bruns chocolat)…

A l’ère de la mondialisation, c’est aussi de nos racines dont il s’agit, du travail de nos pères, un peu de la vie qui coule en nous.

Bodin, la volaille biologique le Picoreur, volaille biologique Nature de France

Des poules et des coqs menacés de disparition

Les races anciennes de poules et coqs françaises font parties de la biodiversité animale mais aussi ont un caractère patrimonial. Elles sont menacées, elles aussi, de disparition ou sont pour certaines déjà disparues. L’exode rural, l’arrivée de races étrangères, le boum économique des décennies après guerre, la reconstruction de l’Europe ont favorisé des modèles productivistes nécessaire à l’autonomie alimentaire de ses habitants mais aussi ayant pour effet de réduire à la portion congrue toute espèce, variété ou race « sous productive » ou étant dépassée dans les performances.

A sa mesure, la société BODIN « La volaille biologique » prête sa voix et son concours aux tissus d’éleveurs anonymes, éleveurs recensés, associations, club, fédérations qui œuvrent au quotidien pour maintenir ces races locales et de renommée, en les portant à la connaissance de ses consommateurs.